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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 00:42

 

Pièces détachées en Algérie

LE MARCHÉ DE LA PIÈCE DÉTACHÉE EST SECOUÉ CES DERNIERS TEMPS PAR UNE CERTAINE POLÉMIQUE AU SUJET DES MOYENS QU’IL FAUT METTRE EN ŒUVRE POUR STOPPER L’INVASION DES PIÈCES DE RECHANGE CONTREFAITES SUR LE MARCHÉ NATIONAL. 

Selon certains spécialistes dans la vente des pièces d’automobiles, ce phénomène connaît d’ores et déjà une montée inquiétante dans le pays soit 40% des pièces de rechange en circulation sont trafiquées. Cette contrefaçon touche malheureusement l’ensemble des pièces du véhicule à savoir, freins, feux, roues, essuie-glaces et autres. Diverses types de pièces détachées ne sont pas soumises au contrôle préalable du constructeur automobile et ne portent pas son nom, ni sa marque, et aucune garantie. Le marché de pièces détachées de véhicules dans de nombreuses régions du pays et particulièrement dans la région Est fonctionne réellement au ralenti depuis plusieurs jours à cause semble-t-il d’indisponibilité de nombreuses pièces de rechange comme nous précisent beaucoup de commerçants des pièces d’usure à savoir des plaquettes de freins, des disques d’embrayage et des pièces de rotules. Les détaillants imputent cette situation sur le dos des gros importateurs nationaux qui ont importé des pièces parfois de qualité et autres contrefaites. Ces nouveaux importateurs se rabattent sur des pays comme ceux du sud-est asiatique. Dans certains cas fois la pièce contrefaite est même importée des pays européens. C’est en effet depuis l’année 2000 que la contrefaçon des pièces de rechange des véhicules légers et lourds avait fait son apparition sur le marché national algérien. Le fléau fut découvert par des spécialistes de l’importation pour qui les produits commercialisés sont des imitations et que c’est pour cette raison qu’ils coûtent moins chers que ceux d’origine. A l’époque du monopole exercé par l’Etat, durant le règne du défunt Houari Boumediene, c’était l’entreprise Sonacom qui importait la pièce détachée suivant les normes requises en la matière soit des produits d’une qualité irréprochable et d’origine. La pièce de rechange automobile c’est comme un produit alimentaire, elle peut mettre en danger de mort son consommateur si elle est contrefaite. Les pièces tels les freins et les amortisseurs peuvent notamment provoquer des accidents mortels. indique-t-on. Le danger est inévitable pour le client qui achète des produits contrefaits et beaucoup d’importateurs malhonnêtes préfèrent ignorer la réalité pour justifier leur acte en parlant seulement de pièces imitées. Certains opérateurs estiment que les pièces sont contrefaites à l’étranger puis introduites de en Algérie pour être commercialisées à de bas prix. Tous les moyens sont bons pour ces affaires juteuses des trabendistes. La démarche est très simple, il suffit qu’un opérateur prenne avec lui un échantillon d’une pièce de rechange à destination de l’Asie pour fabriquer une copie à un prix bas. Ainsi les constructeurs d’automobiles français à savoir des marques Peugeot et Renault sont ciblés par la contrefaçon des pièces de rechange, souligne-t-on. Près de 60% des pièces détachées sont importées dans un cadre non professionnel alors que le reste représente des produits de fabrication originale. L’économie de la pièce de rechange parallèle s’est réellement développée et à grande vitesse où beaucoup de concessionnaires pensent qu’il faut vraiment lutter contre les revendeurs malhonnêtes de la pièce détachée par le renforcement des services des douanes avec des moyens modernes permettant la détection des produits contrefaits dans le marché national et assainir la vente en général . Pas mal de clients se penchent vers l’achat des pièces de rechanges Taiwan à cause du prix qui est très bas par rapport à la pièce d’origine. D’après le ministère du Commerce, 80% des pièces de rechange des véhicules sont importées de Chine, France, Italie et de la Corée du Sud. Il est à souligner que les importations de pièces de véhicules ont atteint en 2008 un volume estimé à 44 256 tonnes d’une valeur de 291 millions de dollars, soit 1 316 tonnes de pièces contrefaites pour une valeur de 5,7 millions de dollars. Selon le ministère, ce sont près de 2 500 tonnes de pièces de rechange d’un montant de 10 millions de dollars qui avaient été interdites d’accès aux frontières nationales en 2009 pour non-conformité. Celles-ci présentaient une absence d’attestation de la firme mère autorisant la fabrication de la pièce de rechange exigée aux importateurs. Plus de 38 800 commerçants exercent dans ce créneau dont seulement 3% sont inscrits au registre de commerce. Un créneau juteux en Algérie pour des milliers de commerçants détaillants et importateurs qui continuent en usant de la tromperie pour tricher avec l’Etat et tromper le consommateur algérien. Quelques chauffeurs de taxi que nous avons questionnés sur ce sujet nous ont révélé qu’ils préfèrent acheter des pièces usées sur le marché d’occasion. «Acheter une pièce de rechange usagée est plus fiable et sûre que d’avoir une pièce neuve contrefaite qui ne dure que deux mois sans aucune garantie de sécurité», nous dit-on. Inévitablement le gouvernement algérien a mis tous les dispositifs nécessaires dans le but d’endiguer ce fléau grandissant et menaçant les vies humaines . Malgré l’interdiction de circulation des véhicules de plus de 30 ans ici à Annaba des vieilles voitures de marque Peugeot très usées continuent étrangement de circuler en tant que taxis à El-Bouni, Seybouse et à El- Hadjar etc. La direction du transport de la wilaya estime que ce n’est pas de son ressort la vérification des voitures en activité. Ces véhicules à haut risque il faut le dire servent encore au transport public, a-t-on constaté de visu. A ce sujet il est impératif de relever que l’assainissement du secteur en question est plus que souhaité et le phénomène des registres du commerce loués chez des personnes faisant de la contrefaçon doit absolument être éradiqué. Il faut savoir que le marché national de la pièce de rechange continue, jusqu’à l’heure actuelle, à être alimenté par deux canaux différents, les distributeurs agréés et le marché informel qui s’approvisionne de la contrefaçon et des pièces détachées provenant du désossement des véhicules volés». Comment se fait-il que ces pièces se retrouvent sur le marché algérien ? On ignore l’origine des pièces détachées contrefaites même si on sait que la Chine est placée en tête, elles sont toujours écoulées par l’entremise de quelques pays comme la Turquie , Dubaï , l’Italie et même la France. Le continent africain est considéré comme le plus important récepteur de ce type de marchandises de mauvaise qualité dont l’utilisation présente vraisemblablement de réels dangers routiers . Le phénomène se développe à tel point que le consommateur n’hésite pas à acheter des pièces imitées à bas prix quitte à mettre sa vie en danger de mort. Certes il achète parce qu ’il en a besoin tout en étant convaincu qu’il s’agit d’une contrefaçon ignorant totalement les conséquences et les risques. En guise de conclusion il faut noter que la sensibilisation par le biais de la presse et les médias lourds reste l’une l’unique solution préconisée dans la lutte de ce redoutable fléau .

OKI FAOUZI

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