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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 23:24

le misérabilisme spécifique ENQUETE

UNE MENDICITE AU PLURIEL DANS UN

PAYS PLEIN AUX AS

Plus de 12 millions de familles vivent dans l’extrême pauvreté en Algérie : ils sont de nos jours des milliers de gens de tout âge, hommes, femmes, vieillards et enfants qui investissent les rues et tendent la main ; ces nécessiteux survivent dans une épouvantable misère criarde. A l’instar de toutes les villes du pays, la wilaya d’Annaba compte beaucoup de familles nécessiteuses, ce qui fait ainsi qu’un algérien sur cinq vit dans la pauvreté. Dans presque tous les marché hebdomadaires, soit d’El Hadjar ou de Sidi Amar ou alors celui d’El Bouni là ou’ nous avons constaté des femmes âgées qui demandaient l’aumône aux marchands en exhibant leur infirmité et en les implorant pour seulement quelques denrées alimentaires afin de subvenir à leurs besoins. Et l’une d’entre elles a été chassée sauvagement par un vendeur en la poussant avec colère : « Allez-vous en ! Maudite vieille femme ! Vous nous portez malheur ! » Vociféra-t-il d’une voix grave. La situation demeure critique et les inégalités sociales prennent des proportions alarmantes. Le citoyen sans ressources financières et le travailleur sans assurance, une réelle asphyxie. D’autres mendiants plus audacieux frappaient aux portes des maisons en demandant la charité, nourriture ou habits alors que d’autres choisissent les places stratégiques comme les entrées des mosquées ou les places publiques. Certains d’entre eux aussi se déplacent dans toutes les rues de la ville pour demander l’aide des automobilistes et des piétons. En effet la pauvreté gagne les couches défavorisées, la misère courbe l’échine des plus pauvres, cependant l’entraide est devenue un mot sans signification. Ils avaient élu domicile pour lieux de travail, les routes fréquentées et à la sortie des édifices religieux soit devant Masjid el Fahmane au centre ville ou devant les boulangeries et marchés des fruits et légumes. Les témoignages sont éloquents, ce qui laisse donc des citoyens s’interroger réellement sur les actions sociales des APC et le véritable rôle que doivent jouer ces instances électives au vu des énormes sommes d’argent gaspillées dans des organisions de fêtes et réceptions sans profit réel au peuple qui souffre au fond de lui. Lors de notre enquête journalistique nous sommes allés à la rencontre de ces malheureuses personnes pour mieux comprendre la vie misérable qu’elles mènent. Wahida âgée de 40 ans accompagnée de ses deux petits enfants nous confie : « Mon mari est handicapé, il ne travail pas et pour nourrir mes quatre gosses, je suis obligée de venir ici chaque jour pour mendier ! C’est uniquement à cause d’eux que je suis sortie à la rue parce que c’est tout ce que j’ai dans cette vie. » Même scène devant les mosquées du centre ville ou’ plusieurs hommes et femmes sont assis par terre en attendant une âme charitable. Ces miséreux que nous avons croisés étaient à la recherche des petites monnaies en lançant aux prieurs : « Ya Moumnine Lillahi ya Mouhssinine lillah , aidez-nous au nom de dieu ! » . Ces mains tendues sont l’un des visages de la ville en cette saison un peu plus dure que les autres, un phénomène que nous avons rencontré partout .D’autres guignards étalaient sur un foulard une carte d’identité et une ordonnance médicale assis la tète basse , ils imploraient les passants pour avoir une pièce , ce n’est certainement pas ces riches , ces ignorants de la doctrine de la foi aux véhicules fastueux et aux villas stupéfiantes cossues situées à sidi Aissa ; à Kouba ou au caroubier qui se soucieront de ces indigents . Ce fléau d’appauvrissement d’une certaine catégorie de la population a poussé chaque jour davantage de citoyens de plus en plus vulnérable à un appauvrissement rapide alors que les réserves en devises actuelles sont estimées à plusieurs milliards de dollars et il n’y a jamais eu autant d’argent accumulé depuis l’indépendance du pays. Ces réserves de change qui sont placées semble-t-il dans des banques internationales de premier rang et dont le rendement de se placement sur rapporte annuellement à l’Algérie des centaines de millions de dollars et si au moins l’état utilise seulement ces intérêts pour freiner la pauvreté dans le pays et faire augmenter la paye de tous les algériens. Une étude faite par CENEAP fait ressortir que 50% des algériens consomment de moins au moins de protéines animales comme les viandes et les poissons. Or, un revenu algérien moyen ne peut assurer au maximum que la scolarisation de 2 enfants seulement. Révèle-t-on. Par ailleurs, au marché quotidien de la cité de la plaine ouest là ou’ nous avons eu la surprise de croiser un vieux bonhomme venant de puiser sa subsistance dans une décharge d’ordures pleine de légumes et de fruits pourris ; il ramassait des restes pour s’alimenter , ce vieillards n’attend plus rien de ce monde ni des hommes qui le hantent , il était crasseux aux cheveux hirsutes et tenait à peine sur ses pieds . Après avoir fini sa tache, il s’en allait pour rentrer quelque part chez lui dans un espace sombre ou dans une cave , plus loin encore sur le grand boulevard de Sidi Brahim menant jusqu’au marché d’El Hattab , là à chaque centaine de mètres il y’a des mendiantes avec leurs enfants assises quotidiennement sur le trottoir la main de cette vieille personne ridée et tendue aux passants , la plupart étaient victimes de divorce , ces vies brisées abandonnées et rejetées par les leurs ou bien fuyant des centres de vieillesses , ces misérables jetées dans les rues n’ont que cette solution pour lutter et survivre . Triste destin dans un pays aux potentialités si riches. L’autre catégorie de mendiants a été repéré tôt le matin aux environs de 6 heures 30 mn une dizaine de gosses sans abri, tous très jeunes âgés de moins de 14 ans qui dormaient en groupe sur des cartons et des journaux dans les escaliers du théâtre de la ville sous les arcades du cours de la révolution et au seuil du grand portail de la grande poste de Annaba. Nous étions vraiment choqués de constater pendant ces derniers jours que ces jeunes misérables soient abandonnés à leur triste sort. D’où’ sortent-ils ? Ces enfants sans le moindre sou en poche, égarés au centre d’une vaste ville étaient exposés au froid glacial ainsi qu’aux dangers. A noter enfin que ces petits vulgaires de nature n’avaient aucun papier d’identification et sont réveillés tous les matins par des coups de pieds divers. Bref ! qui d’entre nous n’a pas abordé par un petit garçon tendant une main frêle demandant une pièce de monnaie avec un air frileux , un visage barbouillé de saleté , des enfants à peine âgés de 10 ans qui étaient surs que leur détresse attirera la piété et la sympathie des passants . ils s’aventurent à longueur de journée en quête de victimes .Effectivement la mendicité infantile est un phénomène qui est apparu depuis une dizaine d’années mais qui prend une ampleur de plus en plus choquante . Nous avons été surpris de découvrir que quelques uns d’entre eux opéraient par bandes accompagnée d’un chef qui les exploitait et en fin de journée celui-ci partageait le butin ramassé avec eux , d’autres par contre s’adonnent à la mendicité sur les ordres de leurs parents .Mais c’est un autre aspect de la chose , la pauvreté ? nous avait répondu un bonhomme . Ne me demandez pas ce que c’est : Vous l’avez rencontré devant ma porte . Regardez la maison , comptez les trous ; Regardez mes affaires et les vêtements que je porte. Regardez tout ce qu’il y’ a ici et écrivez ce que vous voyez . c’est ça la pauvreté ! une réalité amère .

PAR OKI FAOUZI

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